Votre proche est hospitalisé en réanimation ?
L’hospitalisation d’un proche en réanimation est une expérience difficile. Il est normal que vous ressentiez de l’impuissance, de l’anxiété, une perte de repères … Les familles des patients ont également besoin d’être accompagnés et les équipes soignants sont là pour vous aussi.
Les premiers jours
Votre proche a été hospitalisé en réanimation car son corps ne peut pas fonctionner normalement. S’il ne reçoit pas une aide adaptée, il risque de subir de graves effets à long terme sur sa santé ou mourir. Voir votre proche pour la première fois peut alors être bouleversant. Il est probable qu’il soit relié à un certain nombre de machines et de perfusions et son apparence sera souvent très différente de celle qu’il a normalement.
L’admission en réanimation est un moment critique en raison des traitements intenses et lourds (antidouleurs puissants ou sédatifs) utilisés pour stabiliser l’état du patient. Le patient aura besoin de temps pour laisser son corps se reposer et se remettre du choc de sa maladie.
Les heures de visite des unités de soins intensifs sont généralement plus souples que celles des autres services hospitaliers. Pour des informations pratiques sur les visites en service de réanimation, n’hésitez pas à demander à un membre de l’équipe qui prend en charge votre proche.
Le séjour à l'hôpital
Un séjour en réanimation est d’une durée très variable (de quelques jours à quelques semaines). Après la phase initiale, le séjour peut être émaillé de phases d’amélioration mais également de phase d’aggravations dues à des complications infectieuses ou techniques.
L’état de conscience de votre proche peut aussi varier selon les traitements administrés. Selon l’évolution, il peut également arriver qu’une technique d’assistance ou l’administration de traitements sédatifs soit interrompue puis reprise, ce qui peut vous sembler être « un pas en arrière ».
Les équipes réévaluent chaque jour l’état de santé de votre proche, en s’interrogeant sur le bénéfice attendu des traitements en cours et les risques qu’ils peuvent engendrer. Si les risques sont trop importants ou que le patient ne bénéficie pas pleinement des traitements, les médecins peuvent décider de ne pas y recourir de façon déraisonnable. Chaque information que vous leur donnez sur l’état de santé de votre proche avant son hospitalisation sera utile.
Ces réévaluations quotidiennes sont faites de manière concertée avec l’ensemble de l’équipe, en plaçant toujours au centre l’intérêt et les souhaits de votre proche et de vous-même. A tout moment, n’hésitez pas à interroger les soignants sur les soins pratiqués et à échanger avec eux. Ils répondront à vos questions du mieux qu’ils peuvent. En raison de la fragilité des patients, les soignants ont pour habitude d’être très prudents dans l’évaluation du pronostic pour ne pas créer de faux espoirs.
Prendre soin de soi
Il est important de prendre soin de vous pendant cette période. Vous accorder des pauses pour prendre le temps de manger et de vous reposer vous permettra d’être en état pour bien vous occuper de votre proche et lui permettra également de se reposer.
Pour tenir au courant votre famille et vos amis qui s’inquiètent pour le patient et pour vous soulager de nombreux appels, il peut être plus facile de transmettre l’information par courriel ou par sms à plusieurs personnes à la fois, ou parler régulièrement à une personne qui transmettra l’information à d’autres.
Si le patient est votre conjoint, vous pouvez vous sentir soudainement très seul. N’hésitez pas à accepter les offres d’aide des amis et de la famille, pour garder vos enfants ou faire vos courses par exemple.
Si vous ne vous sentez pas capable de faire part de vos inquiétudes à d’autres membres de votre famille ou de vos amis, vous pouvez demander de l’aide à l’une des organisations mentionnées dans la section Contacts utiles.
Lorsque le patient sort du service de réanimation
Vous pouvez avoir une réaction au stress que vous avez subi une fois que le patient est hors de danger. Si vous vous sentez en difficulté, vous pouvez obtenir de l’aide et des informations auprès des organisations énumérées dans Contacts utiles. Vous pouvez également consulter votre médecin généraliste qui pourra vous orienter vers d’autres professionnels pour vous accompagner (psychologue, psychiatre) afin d’échanger sur les difficultés que vous rencontrez.
Si le patient ne survit pas
Malgré tous les efforts du personnel de l’unité de soins intensifs, il arrive que les patients soient trop malades et ne survivent pas. Une personne meurt lorsque son cœur s’arrête de battre ou qu’elle est en état de mort cérébrale. Si les médecins pensent que le patient est en état de mort cérébrale, ils doivent réaliser une série de tests pour le confirmer.
Si le patient est décédé, le plus proche parent et les membres de la famille peuvent être contactés pour réfléchir à la possibilité d’un don d’organes. Connaître les souhaits du patient concernant le don d’organes peut aider à prendre la bonne décision pour votre famille. Il peut être utile de parler à des accompagnants au deuil dans cette période difficile. Ils peuvent offrir soutien et compréhension (voir la section Contacts utiles).